250 Scrambler Ducati
En 2012, achat de ce Scrambler 250 Ducati carters larges de 1971.
Achat coup de cœur, mais restauration longue et complexe vu l’état désastreux du moteur et de la partie cycle. Rachat de pièces, peinture, chromage, rayonnage des roues, réfection du moteur et de la partie cycle……..Après 5 ans de travail ce Scrambler est à présent comme « neuf »!
Relater toute la restauration serait trop long et compliqué car une partie des photos a été perdue suite à la défaillance d’une carte SD et d’un oubli de sauvegarde. Voici donc un résumé des principales étapes.
EXPERTISE
À l’examen avant l’achat, l’aspect du Scrambler était peu reluisant mais récupérable. Il avait subit quelques modifications et utilisé en tout terrain, mais bon il roulait et le moteur démarrait au quart de tour. Après réception de la moto, j’ai donc procédé à un démontage complet de la machine. Au fur et à mesure du démontage, les mauvaises surprises se sont accumulées.
La partie cycle :
Le cadre avait subit l’ablation de l’axe de la pédale de frein, il y avait du jeu dans la colonne de direction (le logement de la cuvette était déformé) – l’attache du garde boue arrière cassée avait été remplacée par une autre non d’origine et mal ressoudée – le bras oscillant avait du jeu (normal sur une machine de cet âge) – la béquille n’était pas d’origine et les passages d’axe sur le cadre étaient ovalisés.
Le moteur:
Les détracteurs de motos Italiennes mettent toujours en avant la fragilité des moteurs. Après démontage du moteur je peux affirmer le contraire. Le moteur fonctionnait avec :
Du jeu entre l’axe du piston et le piston.
- Une chemise rayée.
- Des portées de culbuteurs mitées – un jeu excessif au niveau des axes de culbuteurs.
- Des cames d’arbre avec des cames creusées.
- En prime le support d’axe du levier d’embrayage cassé (carter central HS).
Ne baissant les bras et un peu inconscient, j’ai attaqué la restauration.
RESTAURATION
Chantier n°1 : le cadre
- Usinage et soudage d’un axe de pédale de frein.
- Usinage du cadre pour insérer et souder de nouvelles bagues pour l’axe de la béquille.
- J’ai fait réaléser la colonne de direction pour poser une bague afin d’éliminer le jeu de la cuvette de direction inférieure.
- Fabrication et soudage de pattes pour la fixation de la boîte du filtre à air.
- Ne trouvant pas de béquille de Scrambler (elle est un peu plus haute qu’une béquille de mono classique), j’en ai fabriqué une à partir de deux béquilles de mono que j’avais en stock.
- Fabrication et soudure d’une patte arrière de fixation du garde boue arrière.
- Montage de bagues neuve dans le bras oscillant et pose d’un graisseur sur le bras oscillant.
- Achat d’une pédale de frein d’origine et d’un support de plaque arrière.
Ce premier chantier étant fini le cadre, la béquille, le té fourche inférieur, le cuvelage de phare, le bras oscillant, la pédale de frein ,…. sont partis au sablage et en peinture.
Chantier n°2 : polissage des composants des roues & de la fourche
- Étape 1 : ponçage des différents pièces (moyeux, flasque, tube de fourche, té de fourche supérieur….). Chaque pièce a été poncée au papier abrasif du grain 80 au grain 180 puis au papier abrasif à l’eau du grain 240 au grain 2000 ; des heures de travail.
- Étape 1 : ponçage
- Étape 2 : polissage
En parallèle recherche et achat sur internet de pièces d’occasion : amortisseurs, sabot moteur, manette de starter, cale pied, vis de fixation moteur.
Chantier n°3 : le rayonnage des roues
Ma première expérience dans le domaine, mais quelle satisfaction quand ce chantier fut terminé!
- Achat de jantes neuves et rayons en Italie, changement des roulement de roue et fabrication d’une équilibreuse avec un axe fixe pour le rayonnage et un axe tournant pour l’équilibrage.
Chantier n°4 : remontage de la partie cycle
- Achat en Italie (chez les amis du Scrambler à l’époque) de pièces : pattes de phare, kit de reconditionnement pour amortisseur, guidon, enjoliveur de phare, contacteur avec clé, faisceau électrique, axe de bras oscillant, axe de béquille, boîte à filtre, frein de direction, garniture de frein avant et arrière, soufflets pour fourche et amortisseurs, ressort béquille centrale.
- La partie cycle en cours de remontage.
- Reconditionnement et remontage de la fourche.
- Reconditionnement des amortisseurs.
- Remontage de la partie cycle.
A ce stade du remontage de la partie cycle il manquait encore quelques pièces : sabot moteur, manette de starter, cale pieds, compteur, support compteur et d’autres petites pièces.
Chantier n° 5 : le moteur
Pendant les chantiers précédents, j’ai continué ma quête de pièces pour la restauration du moteur. J’ai pu retrouvé deux carters centraux. j’ai commandé en Italie : une chemise, un ensemble axe + piston, un arbre à cames, un jeu de culbuteurs, un ensemble complet des roulements à billes, les joints, des pignons de boîte à vitesse (première et seconde).
- Micro-billage des carters centraux et cylindre.
- Montage des roulements.
- Montage Boîte vilebrequin et boîte à vitesse.
- Assemblage carters.
- Montage volant magnétique.
- Montage embrayage.
- montage du carter coté embrayage après son ponçage et son polissage.
- Montage de la biellette d’embrayage avec son nouvel axe.
- Préparation de la chemise après réalésage chez un pro.
- Montage de la chemise dans le cylindre
- Montage haut moteur
- Montage de La culasse : ayant eu des problèmes de santé pendant le remontage, j’ai confié à Pascal un copain (un orfèvre en la matière) la restauration de la culasse avec comme investissement (un arbre à came neuf, des axes de culbuteur, des culbuteurs neufs ainsi que des ressorts d’occasion en meilleur forme).
- démontage
2. micro-billage
3. montage des soupapes
4. montage des ressorts à épingle
5. montage des culbuteurs avec le nouvel arbre à cames
6. montage final
- Montage du moteur dans le cadre
- Montage de l’allumage et réglage de l’avance : je n’ai même pas changer le rupteur et le condensateur.
- Après réglage de l’allumage le remontage continue.
- Première mise en route (le carburateur ayant été démonté, nettoyé et tous les joints changés)
Chantier n° 6 : la carrosserie
- le réservoir ainsi que les garde de boue ont été complétement décapés
Le réservoir décapé a ensuite été envoyé au chromage
Après retour du chromage j’ai du traiter l’intérieur du réservoir. Opération longue et compliquée car il avait déjà été traité et la résine était partie par endroit. Le décapage a pris pratiquement une semaine avec la machine puis dépose de la résine.
- La selle
Chantier n°7 : le remontage final
J’ai déjà fait quels essais de roulage reste à peaufiner les réglages avant de parcourir les petites routes de campagne.
Cette première restauration fût riche en enseignements. Un peu longue mais j’ai du résoudre d’innombrables petits problèmes et fabriquer en parallèle divers matériels (table élévatrice, touret à polir, presse hydraulique, équilibreuse, machine pour nettoyer et traiter les réservoirs et petits matériels). Cette restauration m’a demandé beaucoup de temps en recherche de pièces et documentations.